Un chercheur brésilien parmi les onze lauréats du Prix L'Oréal-UNESCO 2025
Parmi les chercheurs récompensés cette année par le prix Jeunes Talents L'Oréal-UNESCO, la Brésilienne Bianca Marin Moreno, doctorante à l'Inria Grenoble, étudie la transition énergétique en s'appuyant sur les ressources de l'intelligence artificielle.
Trente-quatre chercheuses internationales ont été distinguées, dont onze ont choisi un centre de recherche français pour poursuivre leur carrière. Découvrez ces onze chercheuses qui contribuent à l'avancement de la science et à la promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes.
Créé en 2007, le programme Jeunes Talents France fait partie de l'Initiative internationale L'Oréal-UNESCO pour les femmes et la science, développée pour "promouvoir le progrès de la science et inspirer les générations futures". Ce programme vise à promouvoir la participation des femmes aux carrières scientifiques, en décernant des prix annuels à des doctorantes et post-doctorantes exceptionnelles qui œuvrent également à l'amélioration de l'accès des femmes à la science.
Pour l'édition 2025, les bourses attribuées, d'un montant de 15 000 € pour les doctorants et de 20 000 € pour les post-doctorants, permettront aux lauréats de poursuivre leurs travaux de recherche dans des domaines variés : sciences de la vie, sciences physiques, mathématiques, informatique, ingénierie, biotechnologies de la santé, médecine fondamentale, etc.
Onze anciens élèves dans cinq grands domaines de recherche
La pertinence, l'originalité et l'impact potentiel des travaux de recherche de ces jeunes chercheurs talentueux ont été évalués par un jury composé de personnalités scientifiques, qui a examiné plus de 700 candidatures. Parmi eux, onze anciens étudiants-chercheurs, doctorants et post-doctorants, soit près d'un tiers de la promotion 2025, ont été distingués et répartis dans cinq grands secteurs de recherche.
Rosa Diego Creixenti, post-doctorante au Centre de recherche Paul Pascal, unité mixte du CNRS et de l'Université de Bordeaux, est chimiste de formation.
Son travail est axé sur la création de"matériaux magnétiques fonctionnels aux propriétés inédites, essentiels pour les technologies du futur". Originaire d'Espagne, Rosa a d'abord étudié dans son pays, puis en Suède, avant de se rendre en Nouvelle-Zélande et de poursuivre sa carrière en Allemagne, pour finalement arriver en France, à Bordeaux, où elle travaille actuellement.
Anna Zhuravlova, postdoctorante au laboratoire de nanochimie de l'Université de Strasbourg.
Originaire d'Ukraine, Anna a construit une"carrière scientifique guidée par une curiosité insatiable". Ses diverses expériences, de la NASA à l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN), ont enrichi"sa vision d'une science pluridisciplinaire". Elle se spécialise actuellement dans la science des matériaux,"à l'intersection de la chimie et de la physique".
Meryem Aakairi, doctorante à l'Institut méditerranéen de biodiversité et d'écologie marine et continentale (IMBE).
Née à Agadir, après une maîtrise en biologie et environnement dans son pays, Meryem s'est installée en France pour faire un doctorat sur les"apports réciproques entre les populations et la nature dans les paysages culturels du Haut Atlas". Plus précisément, elle étudie les savoirs ancestraux des femmes amazighes du Haut Atlas pour la préservation de la biodiversité dans cette région.
Bianca Marin Moreno, doctorante à l'Inria de Grenoble.
Originaire du Brésil, Bianca a été"nourrie dès son plus jeune âge par la curiosité de résoudre les problèmes qui l'entouraient et de répondre aux questions du monde pour mieux le comprendre". Ces questions l'ont naturellement conduite à des études scientifiques : après avoir obtenu un diplôme de physique mathématique au Brésil, elle a d'abord intégré l'École polytechnique en France, puis l'École normale supérieure Paris-Saclay. Elle est actuellement en thèse à l'Inria de Grenoble, et ses recherches portent sur la "transition énergétique avec les ressources de l'IA".
Nawel Arab, doctorante au laboratoire Systèmes et applications des technologies de l'information et de l'énergie (SATIE - ENS Paris\Saclay/CNRS).
Née à Alger, Nawel a étudié les mathématiques à l'Université Paris\Saclay en France, et s'est spécialisée en probabilités et statistiques à l'École Polytechnique, où elle a travaillé sur sa thèse sur "le traitement du signal et les systèmes dynamiques". Elle a rejoint l'ENS Paris\Saclay pour un doctorat au sein du laboratoire SATIE, où elle travaille sur la "reconstruction d'images radioastronomiques".
Tamanna Jain, post-doctorante au laboratoire de physique de l'École normale supérieure (Sorbonne Université/CNRS/ÉNS -PSL/Université Paris Cité).
Née à Sonipat, en Inde, Tamanna est une chercheuse en cosmologie et gravitation, actuellement en France, et qui a fait une partie de ses études au Royaume-Uni. Ses travaux portent sur la"dynamique des objets astrophysiques compacts tels que les trous noirs et les étoiles à neutrons", qu'elle étudie"au moyen d'ondes gravitationnelles, des ondulations de l'espace-temps". Parallèlement, elle travaille activement en Inde pour améliorer l'accès à l'éducation.
Polina Perstneva, post-doctorante au Centre de Mathématiques Appliquées de l'École polytechnique.
Née à Saint-Pétersbourg (Russie), Polina s'est passionnée pour les mathématiques et la physique alors qu'elle était encore au lycée. Elle a ensuite étudié en France à l'Institut de mathématiques d'Orsay, où elle a également soutenu sa thèse. Ses recherches visent à établir"une classification complète du comportement d'une particule dans un gaz". Elles peuvent, par exemple, expliquer le"mouvement d'un virion de Covid\N dans les poumons".
Nazareth Milagros Carigga Gutierrez, doctorante à l'École doctorale chimie et sciences du vivant (Université Grenoble-Alpes).
Née au Pérou, Nazareth a toujours été motivée par le désir de "résoudre des problèmes médicaux". Après un"parcours académique exigeant et un programme d'échange décisif en France", elle a décidé de poursuivre ses recherches dans ce pays. Actuellement doctorante à Grenoble, elle consacre son énergie à la lutte contre le cancer du pancréas, avec un"engagementprofond pour la science, animé par le désir d'innover".
Mahshid Hashemkhani, post-doctorant au laboratoire Nanomédecine, biologie extracellulaire, intégratome et innovations (CNRS/Inserm/Université Paris Cité).
Née à Qazvin (Iran), Mahshid s'est également passionnée pour les sciences, en particulier la chimie et les matériaux nanométriques. Son parcours l'a conduite à la recherche biomédicale en Iran puis en Turquie, par le biais d'un doctorat sur les nanoparticules à base d'argent pour le traitement du cancer. Elle a ensuite reçu une bourse Marie Curie pour réaliser un projet post-doctoral en France dans le but de"développer des nanoparticules intelligentes pour le traitement du cancer du côlon".
Mana Momenilandi, post-doctorante au Laboratoire de génétique humaine des maladies infectieuses, à l'Institut Imagine à Paris.
Originaire d'Iran, Mana a persévéré dans ses études, malgré les difficultés, pour devenir scientifique dans son pays. Diplômée de l'université de Téhéran en biologie cellulaire et moléculaire puis en biotechnologie, et après un passage en Belgique, elle obtient un doctorat en immunogénétique en France. Ses recherches ont révélé"une maladie immunologique rare, améliorant la compréhension des cellules sanguines". Elle étudie actuellement les mutations génétiques et les réponses immunologiques.
Kshama Sharma, post-doctorante à l'Université Claude Bernard - Lyon 1, au Centre de résonance magnétique nucléaire à très hauts champs de Lyon.
Originaire de l'Uttar Pradesh en Inde, son parcours l'a conduite à une maîtrise et un doctorat en résonance magnétique nucléaire à Delhi puis à Hyderabad. Actuellement post-doctorante en France, grâce également à une bourse post-doctorale Marie Curie,"elle se consacre à l'amélioration des vaccins".
Marta Sablik, doctorante au Centre de recherche cardiovasculaire de Paris (Université Paris Cité/Inserm) et à l'École doctorale BioScience Paris Cité.
Marta, d'origine polonaise, a fait l'essentiel de ses études supérieures aux Pays-Bas, à l'université Erasmus de Rotterdam, ainsi qu'à l'université Columbia de New York, avant de s'installer en France, où elle poursuit aujourd'hui ses recherches. Son approche interdisciplinaire vise à"transformer le traitement du rejet d'organe afin d'améliorer la vie des patients transplantés et de repousser les frontières de la connaissance scientifique ".

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